Les barbaries continues du Kivu. Le paradoxe d’un avenir nébuleux.

Plus de vingt ans déjà que le Kivu, cette terre resplendissante à multiples merveilles a perdu sa beauté suite à des conflits armées interminables. Plus de vingt ans déjà que les kivutiens sont massacrés, violés, kidnappés, pillés,… sous le regard inactif de la communauté internationale. Des programmes de paix ont été installés pour essayer d’éradiquer ce chao, mais ils n’ont produits aucun résultat espéré. Des exactions continuent d’être signaler jusqu’aujourd’hui causant des dégâts avilissants. Le meurtre et le viol des enfants et des femmes.
Le désespoir a assiégé la région. Plusieurs personnes ont arrêté de croire à un avenir illuminé et se sont allés se refugiées ailleurs. Pourtant d’autres continuent à croire à un avenir flamboyant dans cette régions après toutes ces années de meurtrissures.
La guerre du Kivu finira-t-elle par céder la place à une paix inconditionnelle ? Les dommages laissés par la guerre seront-ils réparés ? Un avenir radieux finira-t-il par s’instaurer ? La paix tant entendue arrivera-t-elle à panser les plaies laissées par les troubles ?

Kivu, épicentre des violences dans la région des grands lacs, suscite de la convoitise par les pays voisins de la RDC. Ces pays, avec l’aide de certaines grandes puissances mondiales et des multinationaux, bénéficiaires de ces guerres ravitaillent les différents groupes armées en ressources pour ainsi maintenir le chao. Nul n’ignore que la cause noble de ces échauffourées sans nom, est l’enrichissement vorace et sans pudeur des ressources naturelles de la RDC.

Le Kivu est paralysé sur le plan sécuritaire aujourd’hui à cause de ses riches ressources minières. C’est ironique comme une femme violée en masse à cause sa beauté et des ses rodeurs. Elle qui devrait être amadouée et couverte des bizous et des fleurs.
Depuis 1994 jusqu’aujourd’hui la guerre du Kivu a connu et connait plusieurs groupes rebelles. Chacun avec sa mission distincte, exerce sa pression sur la pauvre population. Des pillages, des viols en masse, des tueries, des kidnappings et plusieurs atrocités ont été enregistrés et continuent à être signalés dans différents coins de la région.

Pourtant plusieurs accords bilatéraux et multilatéraux ont été signés par les groupes rebelles, les pays voisins et la RDC sous l’égide de la communauté internationale et des organisations internationaux, notamment les Nations Unies, mais ceux-ci n’ont apporté aucun résultat escompté.
Ces différents accords ont débouché sur la mise en place des programmes ambitieux, dont Programme Amani, Amani Léo, Kimia 1 et 2, Opération sokolo,… avec comme but la sécurité, la pacification, la stabilisation et la reconstruction des Kivu, traiter certaines causes sous jacentes de l’instabilité dans la régions. Ces programmes visait en général à éradiquer, à obtenir la démobilisation des groupes armés ou leur intégration dans l’armée nationale, à instaurer l’obligation de rendre des comptes pour les violations du droit humanitaire et relatif aux droits humains, y compris les violences contre les femmes et les enfants.
Malgré les promesses contenues dans ces initiatives, la situation au Kivu n’a pas fondamentalement changé. L’insécurité y reste très grande et grandissante, et la situation des droits humains est toujours désastreuse.

Conséquences

Ces conflits ont causés de manière directe ou indirecte la mort de plus de 5 millions de civile selon l’organisation non gouvernementale International Rescue comittee, l’IRC (janvier 2007). Aucun conflit n’a, depuis la seconde guerre mondiale, fait autant de victimes mais l’ignorance universelle qui entoure l’échelle et les conséquences du conflit reste de mise.

Un grand nombre de la population a été déplacé à l’intérieur comme à l’extérieur du pays du fait de ces conflits. Une famine généralisée s’est installé dans la région, laissant des enfants malnutries et sous alimentés. Des pandémies comme celles du cholera, du paludisme, des fièvres diverses ont accrues le nombre de morts pendant ce chao. Des exactions intolérables perpétrées certains par les rebelles et d’autres par la force régulière, continuent d’être enregistrées jusqu’aujourd’hui dans plusieurs territoires de la région. Le viol en masse a contribué à répandre délibérément le virus du VIH.
Les cas les plus récents sont l’attaque d’un centre de passation du Test de Fin d’Etudes Primaires (TENAF), enregistré le 29 aout dernier dans le territoire de Masisi au Nord Kivu, causant ainsi la mort à cinq élèves finalistes du primaire et de plusieurs blessés. Des rêves de jeunes enfants arrêtés et enterrés. Deux jours après ces barbaries, une autre attaque similaire enregistrée dans la province de l’Ituri avec comme bilan macabre de plusieurs élèves du primaire violés et d’autres blessés.

Toutes ces exactions continuent à se répéter sous un regard indifférent des casques bleus des Nations unies. Une mission active sur terrain considérée comme étant la plus importante de maintien de la paix de nations unies.

Quel avenir de la région

Plusieurs voix se sont levées et continuent à décrier les bestialités cruelles commises dans le Kivu et sur les kivuciens. La région a tant saigné, a tant peiné, tant péri, et continue à perdre ses dignes enfants innocents et victimes d’une guerre importée.

Avant les années 90, le Kivu était la région la plus paisible du pays et même la plus splendide. Plusieurs merveilles faisaient de la région un site touristique adéquat. Le parc des Virunga, un jardin d’éden et une merveille du monde, avec ses espèces rares et ses paysages paradisiaques ; la chaine volcanique des Virunga avec deux volcans actifs, le Nyiragongo et le Nyamulagira ; le lac Kivu, l’un des plus beaux lacs d’Afrique avec ses sambaza et sa plus grande île du pays, l’île d’Idjwi ; son climat doux et ses terres fertiles, …
Les ressources minières et minérales, qu’elle regorge, et pour lesquelles elle est convoitée, peuvent propulser son développement intégral.

Aujourd’hui menacé par les rebelles, le Kivu est devenu la terre la plus hostile à toute visite. Elle n’est connue, par la nouvelle génération, que par ses violences à répétition. Ce sont les photos des armes et des enfants mal nourris qui sont démesurément suggérées sur internet quand on essaie d’effectuer une recherche sur le Kivu. Avec les cruautés subies, certains kivutiens affectés à répétition par les crimes ont arrêté de croire ni en Dieu, ni en un avenir certain. Pour eux rien n’est à venir, tout est fini. Plusieurs d’entre eux s’en sont allés chercher la vie ailleurs, dans des villes voisines ou des pays lointains. Pourtant d’autres, malgré ce qu’ils ont subis et continuent à subir, restent optimistes et n’arrêtent pas de croire à un avenir flamboyant et à une réparation totale des dommages laissés. Ils restent certains que le Kivu reprendra son image d’autant, celle d’une région attrayante, paisible et ou il vaudra mieux vivre.

Et vous qu’en pensez-vous ? La guerre du Kivu finira-t-elle par céder la place à une paix inconditionnelle ? Les dommages laissés par la guerre seront-ils réparés un jour ? Une justice équitable sera-t-elle instaurée pour condamner les auteurs de toutes ces barbaries ? Les victimes des meurtres, des viols,… seront-elles remises dans leurs droits ? Un avenir radieux finira-t-il par s’instaurer un jour ?
N’hésitez pas de nous partager vos points de vue sur ces différentes questions.