Allez deconfinez-vous, imbéciles heureux et affamés.

Allez deconfinez-vous, imbéciles heureux et affamés.

Aux contours opportunistes, mercantiles,
Et lucratifs de la pandémie, certains jubilent.
Tomber malades pour manger est l’unique envie
De ceux qui engloutissent dans les décombres de la vie.

Dans l’espérance d’un nouveau jour,
Un ardent sort imaginaire et sourd
Anime les pauvres qui veulent devenir riche
Par tous les moyens, même par la triche.

Lorsque le confinement aura fait sa durée maximale,
Il sera légitime de retourner à une vie normale ;
Peu importe le caractère ravageur de la crise supportée
Et le nombre d’être chers qu’elle a emporté.

Cette aspiration à vaquer librement à ses occupations
Représente pour les uns un retour à la prostitution,
Aux meurtres, à la corruption, à l’escroquerie,
Au vol, au viol, à la fraude, à l’anéantissement de la vie, …

Et pour une minorité, un retour au travail avec passion,
Conscience, courage, et abnégation,
Sans moindre égoïsme et tribalisme sélectif,
Pour la Gloire de Dieu et le progrès collectif.

Allez, deconfinez-vous imbéciles heureux et affamés!
Malgré la pandémie, vous êtes resté malfamés,
Vous n’avez pas été délivré de votre méchanceté,
De votre immoralité sociale et de vos cochoncetés.

Auréolés par les ténèbres curieuses de la haine,
Il ne vous reste qu’une fine lueur dans la vallée lointaine.
La vallée des confinés mentaux, des citoyens détournés,
Et écrasées par une élite prétendument illuminée.

Ceux qui sucent les sangs des faibles disparaîtront.
Mais aussi les affamés et les fainéants mourront.
Consciemment ou non, les gouvernants corrompus,
Imbéciles heureux, et les affamés, citoyens déchus,

Sont imposés à construire une nouvelle architecture
De cohésion sociale, pour ceux du présent et du futur.
Si non, le changement, contre tous, s’imposera.
Et le déconfinement des cerveaux gangrenés s’installera.

Texte de l’ambassadeur Arthur KAYUMBA, adapté en poésie par Destin WERAGI.


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